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lundi 26 avril 2010

Effondrements

Les étoiles desséchées tombent peu à peu.
Je bascule la tête en arrière pour respirer le gaz qui recouvre le monde. Tous les autres sont morts, pourrissants. Mes chaussures baignent dans la poisse épaisse du désespoir et plus aucun nuage n'est soufflé par le vent. Je sens le sol vibrer d'une douleur sourde, la terre se décompose.
Un corbeau famélique me regarde, son cri étouffé par la brume ne me parvient pas. Je le vois tomber et son corps s'abat au sol, relevant la poussière que nul ne dérangera plus.
Mon âme s'éteint, mon corps s'affaisse et je me sens noyée, prenant ma dernière respiration, par cet air vicié qui goulument extirpe de mes tripes ce qu'il me reste de vie.
Mes yeux restent ouverts, il n'y a plus personne pour les fermer.

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