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lundi 26 avril 2010

Ma différence à moi

Derrière les voiles opaques qui drapent mon futur
Se prélassent les scènes que je vivrai demain.
Je n'ose supputer le genre d'aventures
Qui feront mes émois ou, encore, mon chagrin.

Je regarde de loin l'avenir qui s'écrit
Pour ceux qui chevauchent à mes côtés, sereins,
Pensant vivre un drame conjugué en oubli
Ou sentir leurs larmes décharger leur butin.

Las, je reste interdite, seule et solitaire,
Et comme mon esprit hurle, je sens mon âme se tordre
D'une douleur absurde. Que ne la fais-je taire !
Elle consume mon être et mes sens en désordre.

Le Chaos qui m'habite quand je regarde au loin,
L'illusion qui me berce si je ferme les mains
Sur mes yeux, et cette solitude, sempiternel chagrin,
Compagnons de toujours, ils guident mon destin.

Je vois les fleurs d'automne se grouper en bouquets
Et les nuages renvoient sur un lac leurs reflets.
Toute chose a sa place, toute chose à sa place.
Mais mon image s'efface et rien ne la remplace.

Ce silence intérieur qui vibre du dehors
Me dit que certains jours, elle a peut-être tort,
Cette voix qui susurre que je n'existe pas,
Qu'il n'est rien à attendre en ce monde ici-bas.

Et ma folie reprend, la passion brûle en moi.
Si parfois je surprends un rite ténébreux
Je le sais être vain, je ne l'écoute pas,
Même s'il scande sans fin que je serais comme eux...

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