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mardi 27 juillet 2010

Canneberge

Aux peintres de l’Apocalypse et à leurs attentions tronquées ;
A ces effusions truquées qui sèment en nous le doute et l’angoisse ;
A ces indicibles tourments, ces pensées innommables et viles qui parcourent notre âme de tremblements mortifères et la mènent à sa perte,
A la mortification salutaire qu’il faut s’infliger chaque instant pour survivre ;
A tous ces sévices redondants et amers, indigestes, qui nous font vomir l’essence même de notre existence…

Génération perdue, sans honneur ni morale
De l’expérience vécue, tu considères le drame.
Pauvres hères éperdus, sans espoir et sans âme,
Las, le doute s’insinue, de leurs gorges fond un râle,
Ils balancent leurs carcasses déliquescentes. Hideux,
Ils crèvent et trépassent, ignorant leurs douleurs,
Et encore se relèvent, du noir au fond des yeux.
Ténèbres vénéneuses, épouvante en leurs cœurs,
Maudissant cette vie, leur volonté s’éteint.
Leur mémoire oublieuse, leurs membres gourds et lents,
D’incisives envies, tâtonnements incertains,
Goulûment, ils prélèvent les chairs à coup de dents.

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